Tribute to Bashung, Dernières nouvelles de Frau Major. 29 et 30 mars, Le 104, Paris

« Dernières nouvelles de Frau Major » est le fruit du travail conjugué de Pierre Mikaïloff, biographe du chanteur et de l’auteur/metteur en scène Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre : un mélange de théâtre et de projections dans la grande salle du 104, rythmé par les chansons reprises par le groupe qui accompagnait Bashung pour sa dernière tournée et de prestigieux invités.

Pierre Mickaïloff lui-même raconte derrière sa machine à écrire, la réalité de la vie de Bashung, notamment ses débuts difficiles, ses déboires avec son directeur artistique avant les succès , ses années de galères mais aussi ses petites amies , les auteurs et les producteurs qui ont collaboré à ses chansons(Gainsbourg ,Burger, Bergman , Fauque etc …). Nicolas Senty dans le rôle du directeur artistique et Lisa Pajon dans le rôle de la Frau Major (petite amie fictive symbolisant toutes les vraies) occupent les autres angles de la salle. Les images de Pierre Terrasson projetées en arrière plan illustrent l’ambiance de l’époque en rapport avec la vie de l’artiste (barre d’immeuble HLM qui s’effondrent, intérieurs plus ou moins miteux d’appartements, puis Austin Texas…). Yan Péchin(guitare),Bobby Jocky (basse), Philippe Entressangle (batterie) et Jeff Assy (violoncelle) à nouveau réunis suivent la chronologie de la pièce avec des versions instrumentales d’entre autres, « Samuel Hall », « A perte de vue », « Sur un trapèze ».

Chloé Mons débute comme il se doit la partie chantée par une version tout en retenue de « Bijou Bijou ». C’est ensuite au tour de Kent (façon Dandy) de rendre à « Gaby » toute son énergie rock. Albin de la Simone se révèle peu convaincant sur le difficile « What’s in a bird » alors que Miossec nous donne sans surprise « Oser Joséphine » qu’il avait déjà repris dans l’album « Tels Alain Bashung ». Brigitte Fontaine lit « La nuit je mens » au pas cadencé, soulignant le fait qu’elle est vêtue d’une grande cape militaire. Mais c’est Bertrand Cantat qui créera la surprise d’abord par son apparition non annoncée puis le choix du long texte de Manser « Comme un légo », dont il nous offrira une version de huit minutes pleine d’émotion.

C’était un moment privilégié de voir revivre toutes ces chansons. Le difficile pari de réussir à retranscrire l’atmosphère de M. Bashung est gagné haut la main. A voir et revoir, on l’espère.

Veronique Antoine

Cette entrée a été publiée dans Concert, avec comme mot(s)-clef(s) . Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>