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DANIEL DARC – Interview (2012)

DARC ANGEL

C’était il y a un an pile. Daniel Darc venait d’incendier la scène du Bikini de sa présence chaloupée et habitée. J’eus la chance de passer un bon moment avec lui.

Derrière le miroir, une voix douce et hésitante me cueille au foie. Ce prince charmant tatoué, aux jeans déchirés, c’est Daniel Darc. Quoi ? C’est donc lui l’enfant terrible ? Ce gentil garçon, tout timide, qui murmure plus qu’il ne parle… Rescapé magnifique de tant de naufrages et d’épreuves, il est toujours là, irremplaçable, vivant, scintillant dans la nuit médiocre.

Quel que soit l’habilleur musical de vos chansons, c’est toujours aussi réussi. Etienne Daho, Bill Pritchard, Jacno, Frédéric Lo, aujourd’hui Laurent Marimbert (pourtant habitué à des horizons Continuer la lecture

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DANIEL DARC (1959-2013)

Je me souviens, je me rappelle…


Photos © Marie Jérome

Daniel Darc marchait, il marchait dans les rues.

Et nous étions nombreux à le croiser, voûté, le dos cassé par de multiples chutes, mais l’aspiration toujours tendue vers le ciel.

Il pouvait aussi s’esquisser clochard céleste, à la limite du pathétique comme lors d’un des derniers concerts de Diabologum où il se prosterna en fin de set devant le groupe un peu gêné.

Une autre fois je le vis de nouveau à genoux sur le plancher de la Guinguette Pirate à noter dans son moleskine le nom des pédales d’effets utilisées par Quincannon sous le regard amusé de Henri-Jean Debon. Et en 2002, il était venu les Continuer la lecture

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POLLYANNA – Interview

AVEC OU SANS PLUMES

Il y a cinq ans, j’avais été touchée par la pudeur et la sincérité de « On concrete » porté par un duo folk éclairé par la magie d’arrangements audacieux qu’on aurait aimé voir touchés par la même reconnaissance que The Do.

Aujourd’hui Pollyanna est un groupe pop, qui cohabite sous le chapeau d’Isabelle Casier avec quelques autres projets montés au grès des rencontres et des festivals qu’elle écume, seule ou accompagnée de ses Fines Feathers. Car la solitude n’est pas le fort de cette jeune parisienne qui aussitôt « seule » s’est acoquinée avec un contre bassiste issu du free jazz, un batteur/percussionniste de l’école Thomas Belhom et une section de cordes féminine pour repartir du bon pied. Suite à un très joli EP mis en avant par les Ballades sonores au printemps dernier, Pollyanna vient Continuer la lecture

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HYACINTH-OCTOPUS

Fleur et mollusque sur papier

Hyacinth : 13 floraisons entre 1990 et 1994 pour défricher le meilleur du HC/Noise/grunge/lo-fi/indie/pop, sans oublier les pages de graphisme. Octopus : 14 numéros entre 1994 et 2002 pour défricher le meilleur de l’indie/électro/expérimental/dub/world/folk. Philippe Doussot, le rédacteur en chef de Hyacinth et Octopus répond à nos questions

Qu’est ce qui t’a motivé (avec ta sœur) à créer le fanzine Hyacinth ?

Si j’ai bonne mémoire, nous étions à cette époque, en 1988, très attirés par la scène « indie » anglaise, représentée notamment par la fameuse compile « C86 » du NME. A titre perso, je commençais à m’éloigner de la new wave pour m’intéresser aux groupes plus « psyché » et « noise » assimilés à cette vague « indie », tels Spacemen 3, Loop ou même Jesus & Mary Chain. Et à vrai dire, il n’existait pas beaucoup de fanzines français dans cette veine là, hormis celui de notre ami Jean-Yves (qui habitait la même ville que nous, Pont-à-Mousson), Upside Down, auquel nous avions eu la chance de participer l’espace de 3 numéros il me semble. L’envie de s’émanciper un peu de ce projet et une certaine fascination pour tous l’univers des fanzines anglais de cette époque nous ont aidé à franchir le pas et à créer ainsi Hyacinth qui, au départ, s’appelait Hyacinth Story et n’était qu’un bulletin photocopié de quelques pages censé être le complément Continuer la lecture

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SLIM WILD BOAR – Nouvel album « Tales From The Wrong Side Of Town »

Slim Wild Boar (Rennes, 35) réinvente les racines de la musique américaine en distillant une country-folk intimiste mais rythmée, sombre mais chaleureuse.


A la croisée de Johnny Cash, Hank Williams, Nick Cave, 16 Horsepower et Léonard Cohen, «Tales From the Wrong Side of Town», leur 3ème album, a été enregistré au Outside Inside Studio (Reverend Beatman, The Monsters, Delaney Davidson) dans l’urgence et sur du matériel entièrement analogique. La pochette a été confiée au tatoueur Jean-Luc Navette (Heavy Trash, Dad Horse Experience) et cette galerie de personnages explorant leur côté sombre fait l’objet d’une coproduction Beast Records / Kizmiaz Records.

Slim Wild Boar sont en tournée Franco-Italienne en octobre 2012, ils prévoient de tourner 15 jours en Belgique/Hollande/Allemagne pour mars 2013.

En écoute intégrale et gratuite ici.

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Les Webzines

Musiconautes

Pour les 25 ans d’Abus, pas de gène et que du plaisir. Alors filons la métaphore de l’anniversaire, avec un classement arbitraire au possible de ces petits frères nés de nouvelles technologies. Des webzines comme si vous y étiez, comme si c’était vous qui les faisiez. A savourer en prenant son temps, tout au long de la semaine, voire de garder du rab’ pour le week-end. Bonnes lectures.

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Good girls go to heaven, bad girls go to Hellfest…

Nouvelle année et nouveau site pour un Hellfest se tenant à présent à quelques centaines de mètres de son ancien emplacement.

Au menu des changements : deux scènes supplémentaires (soit six désormais) ainsi qu’un agrandissement significatif du jardin VIP, de la salle de presse (désormais dotée d’une salle informatique plus que confortable), du Metal Corner ainsi que de l’espace dédié à la détente.

Au niveau des scènes, la répartition du line up se fait toujours plus ou moins par genre. Ainsi, les deux Mainstages demeurent traditionnellement dédiées aux têtes d’affiches ainsi qu’au thrash, The Altar propose une programmation presque exclusivement death et grind, The Temple se concentre sur black metal, The Valley sur les musiques heavy tandis que The Warzone abrite les sets à tendance hardcore. Autant vous dire qu’il est beaucoup plus difficile qu’auparavant de jongler et de ce fait, je passerai le plus clair de mon temps en aller/retours entre les Mainstages et The Valley avec de courts passages sur les scènes Altar et Temple, ceci se répercutant bien entendu dans ce report, lequel sera, conformément à mes goûts musicaux, odieusement arbitraire. Les amateurs de hardcore ainsi que les inconditionnels de Turbonegro et d’Ozzy Osbourne sont donc invités à patienter jusqu’à la sortie du prochain numéro de l’édition papier dans lequel figurera le report habituellement haut en couleurs de mes collègues Arnaud d’Armagnac et Guillaume Gwardeath. En attendant, voici plus ou moins les choses telles qu’elles se sont déroulées…

Pentagram - Crédit Photo : Sofie Von Kelen

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FARID GOUAL – Interview express

Après avoir fait un tour du monde, Farid Goual se consacre à la photo et devient assistant de grands photographes de mode. Il fréquente le milieu des skateurs et des graffeurs. Vous avez découverts dans la face 122 d’Abus Dangereux, la couverture et les photos de Farid Goual, tirées de la série « Around Rebellions ». Rebellion est un festival de rock qui a lieu depuis 16 ans à Blackpool en Angleterre. Ce festival rassemble les punks et les skinheads d’Europe. Au programme de l’édition 2012, Rancid, The Only One, Bow Wow Wow, D.O.A, 7 Seconds.

Farid Goual réalise des photos avec un cadrage entre le portrait et l’instant vécu. Il a le sens du détail. Ses photos sont vivantes et les couleurs sont splendides.

C’est à Paris, à La Bellevilloise, à l’occasion de Photo Off (salon dédié aux galeries de photographes jeunes et émergents), que nous avons découverts les photos de Farid Goual. Voici une interview express pour mieux découvrir son travail.

Crédit Photo : Farid Goual

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Les Producteurs de Porcs (Gro) + Tony Truant (Fra) + Les Viraganautes (Fra) @ Secret Place

Report Live – Secret Place, Saint-Jean de Védas (34) – Le 01/06/2012, par Ged

Sur les rotules depuis TOTAL CHAOS, le valeureux reporter passe souvent inaperçu malgré sa taille et son courage, la faute souvent à un laxisme général, les textes s’écrivent tout seuls, les places tombent du ciel, le moyen de transport est aisé, bref, qu’il est bon juste avant un concert célébrant les 15 ans de la TAF mais aussi les 20 ans de GROLAND de rencontrer à Sète, au MIAM, un Jules-Edouard Moustic accueillant, loquace et impayable. qui ne fait pas regretter de vivre une vie stylo au poing, malgré tous les désavantages annexes. Vivre Groland, je mourrirai pour toi !!

Retour de Sète via Clermont-L’Hérault, Bison-Futé s’en arracherait les cornes, il n’empêche que re-départ vers Montpellier pour un concert pas forcément super-bondé alors que l’on s’attendait, imbéciles heureux, à un gros carton vu l’affiche. Mais si les imbéciles changent d’avis, les feignasses restent au lit. Les VIRGANAUTES, mystérieuse émanation des glorieuses VIERGES d’antan, ouvrent le bal avec un garage rock’n’roll matiné de psycho dont nous ne verrons qu’une partie du show vu la chaleur volcanique qui règne dans le club et la soif cyclopéenne due à une journée à la chaleur écrasante. Le groupe semble tenir la route, manque peut-être un poil de sauvagerie, la prochaine fois nous nous ferons une idée plus précise.

Le légendaire guitariste des DOGS & WAMPAS, Tony Truant, après un passage ébouriffant au Mojomatic il y a quelques semaines (voir ), est de retour avec des musiciens différents dont le bassiste des PRODUCTEURS et ne surprendra personne en commettant en trio un énième set destroy de rock’n’punk totalement déjanté où le guitar-hero fait des prouesses. Prouesses qu’il estime d’ailleurs devoir être regardées, c’est pourquoi il descend de scène gratte en main pour aller chercher le public dehors tout en oubliant qu’un jack retient la chose à un ampli. Une des scènes hilarantes du concert mais pas la meilleure puisque votre non-serviteur se voit être l’acteur d’un moment qui résume à lui seul toute sa chienne de vie. Tony, assoiffé notoire, requiert pour son gosier une mousse fraîche, le gentil Ged file comme l’éclair en chercher deux, une pour le Tony, une pour lui car il souffre du même mal, et tout ça, évidemment, à ses propres frais. Tendant sa bière à Tony, le gentil Ged fait mine de trinquer avec le maître es-riff, v’la-t-y pas que le Tony embarque dans ses serres la bière de Ged pour la filer à son bassiste ?!!! Serait-ce ça la gamme pinte-à-Tonyque ?! VDM, disent-ils sur la toile ?

Qui n’a pas, dès le début de l’émission sur la chaîne au +, secoué ses cervicales sur le God save the President de Groland ? Auteur d’un disque qui sort ces jours-ci, la formation des PRODUCTEURS DE PORCS de Groville (on me souffle que certains membres sont issus de Chichigneux et de Pirognon-les-Tatouille) offre à un public bien chaud – forcément, au coeur d’un véritable cratère en fusion aaaaagh – une sélection de reprises destroy et judicieuses, on passe du fameux PISTOLS (en présence du Président Christophe Salengro qui à cause d’un gros rhume ne fera pas de réapparition) à AC/DC et Nancy Sinatra, le tout ponctué par des joyeusetés made in années 80 et des compos pas piquées des hannetons. Avoir le disque avant le concert aurait pu permettre une fine analyse de ce gig totalement furibard, bon enfant mais that’s life dude. Monsieur le bassiste, j’attends d’ailleurs toujours de vos nouvelles, où êtes-vous donc passé ce weekend ?! Et dire que demain, les petites mains travaillant pour bâtir aux légendes des SHERIFF une scène gargantuesque, l’attente sera terminée, que nous réserve donc le futur ? Monte dans la Dolorean petit si tu le souhaites car tu n’auras la réponse que joudi ! J’étais un punk avant que t’étais ok ?! Yeah !!

Par Ged, rédacteur d’Abus Dangereux et auteur du webzine Dead Church

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Elvis Costello & The Imposters

The Revolver Tour – The Return of the Spectacular Spinning Songbook!!!

Mercredi 30 mai 2012 – - Ancienne Belgique – Bruxelles

Il y a foule ce soir à l’AB pour accueillir l’immense Elvis Costello, accompagné de ses Imposters – à défaut des Attractions – dont le fidèle et talentueux pianiste Steve Nieve et Pete Thomas à la batterie. Il revient ce soir dans le cadre de son désormais célèbre « The Spectacular Spinning Songbook ».

Le principe est à la fois simple et ludique : composer la setlist de la soirée, avec l’aide d’une roue immense – comment la transporter d’une ville à l’autre, sans le concours d’une grue… ? – faite de titres phares, mais aussi de raretés et d’une poignée de reprises, toutes périodes confondues de « My Aim Is True » (1977) à « National Ransom » (2010). L’idée est réjouissante pour les fans de ce fin mélodiste, plutôt rare sur scène, qui participent ainsi à la sélection d’un véritable juke-box live. Entendre de belles chansons pop, tirées d’un répertoire touffu, qui en impose, sur un concert de près de trois heures, et ce à quarante deux euros la place, c’est pas donné mais presque.

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