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Bon, ce qui est bien avec Social Distortion, c’est que le look du public te garanti dés l’arrivée que tu ne t’es pas trompé de lieu. Effectivement pour son second passage dans la capitale, succédant à dix ans d’absence sur les scènes de l’hexagone, le gang d’Orange County et son leader charismatique sont attendus par une faune conséquente de clones arborant la panoplie de ce dernier (Gomina, Chemise de pompiste, veste en jean, triplex…). Le folklore est là. C’est dans un Trianon décoré façon Chicago Gangster, période prohibition que le crew attaque les hostilités sur un instrumental qui introduit avec brio le classique « Bad Luck », suivi de prés par l’explicite« Story of my life ». Le ton est donné. Le son est puissant et le groupe s’impose par sa manière peu commune au punk rock d’interpréter les morceaux plus lentement que sur album. Dans ce mood, les tubes défilent (« Ball and Chain », « Dear Lover »…) accompagné de quelques vrais vieilleries (« 1945 », « Mommy’s Little Monster »…) et de nouveaux morceaux qui permettent d’aller se servir une bière a bar. Nous avons également le droit à une session harmonica-acoustique du meilleur effet, à l’instar de « Down Here » qui se prête parfaitement à l’exercice bien qu’on garde un bémol sur « Reach for the sky » qu’on aurait préféré dans sa formule originelle. Une reprise d’Hank Williams vient conclure la première partie, avant un retour en force avec « Don’t drag me down », dont même le riff d’intro est entonné par le public. Les choses prennent une forme assez surprenante lorsqu’ils empilent sur deux nouveaux morceaux hyper stonien, accompagné de deux choristes ultra sexy, mais assez éloignées de l’identité originelle du groupe, pourquoi pas ? C’est tout de même le très attendu « Ring of Fire », piqué à Johnny Cash, qui clôture le set et emporte l’unanimité du public. C’est donc heureux d’avoir vu Mike Ness et entendu en live ses excellentes balades crooner punk rock qu’on ressort de ce concert, mais avec tout de même la sensation d’un concert un peu trop poli. Ils ne font plus « Another State of mind », ceci n’est peut être pas si anodin…
Romain Massé