Compte Rendu Live: The RockAndys & The Warlocks, 24 novembre, le Drak-Art, à Grenoble

J’aime les chansons des RockAndys. Les premières fois que je les ai entendu parce que je voyais leur potentiel. Maintenant, parce que le groupe à réalisé ce potentiel ! Pourtant leurs sources d’inspirations sont de celles qui me donnent froid dans le dos (Pink Floyd, plus un peu de rock prog et des trucs psyché late 70’s). Mais leur mélange à eux atteint la luxuriance et la brillance que j’aime aussi chez le Mercury Rev de maintenant.

Avec une touche de naïveté.

La vraie, celle qu’avait (dans un style totalement différent) les Pastels.

Quelque chose qui s’est perdu (dans tout ce que j’écoute des groupes actuels, il y a indéniablement une connaissance du truc, du comment ça marche, de ce qu’il faut faire pour sonner et être intégré dans la scène, de ce qu’il faut porter, de comment on doit agir pour être adopté/remarqué, de ce qu’il faut faire pour avoir un certain succès…). J’ai parfois l’impression que tous ces kids dans des groupes connaissent parfaitement ce business, sont d’excellents VRP d’eux même et savent quel est la recette, l’attitude, les références qu’il faut dire et utilisé pour être révéré par la génération Pitchfork.

Les RockAndys eux se moquent de la faute de goût tant que s’est la leur. D’aimer ce qu’ils aiment. Car ils sont.

Là ou plein d’autres paraissent.

Sur la scène du drak-Art avec un son puissant, et un vrai éclairage, j’ai pris ma baffe. Cette fois un aller-retour qui m’a bien démonté la tête. On sent que la tournée avec le Brian Jonestown Massacre les a assouplit, renforcé, sécurisé.

Un concert massif où les chansons que je connaissais semblaient réarrangés pour gagner en épaisseur/profondeur. Et où les nouveautés donnent la conviction qu’on n’a pas encore tout vue. Ni sur scène. Ni sur disque.

The Warlocks sur scène c’est une musique et une mise en image qui laisse beaucoup de place à l’imagination (très peu de lumières, qui bougent peu, beaucoup de fumé, pas d’effets visuels). La présence humaine sur scène n’est pas là pour incarner les gens qui jouent la musique, mais pour lui conférer l’intensité organique qui est la transcendance que crée l’expérience du live pour le Rock.

Les 3 guitares et la basse (+ tous les effets qui sont rajoutés dessus) créent des harmoniques qui sont comme les chœurs qui accompagnent la seule voix sur scène. Et votre cerveau travail à récréer des choses qui ne sont pas vraiment là.

Bref le spectateur doit faire quelque chose : utiliser ses éléments de perception pour faire fonctionner son imaginaire interne… Ce qui tombe bien parce qu’à Grenoble pour les manifestations physique et l’enlevage de balai dans le cul durant les concerts on n’est pas fortiche.

Si comme moi vous n’êtes sensible qu’à la mystique du bruit, alors les Warlocks sont une expérience à ne pas manquer. Une sorte de rêve de geek : beaucoup de Psyché bien sûr, pas mal de Noise, de Shoegaze, un peu de Batcave, un peu de Garage voir une touche de Rockabilly ou de Surf (mais alors vraiment enfoui sous des couches et des couches de pédales d’effets).

Un psychédélisme sombre, profond, intense, comme une célébration de l’amour qu’on ne fait pas.

Je suis un néo convertit à la musique des Warlocks, et à la fois sur excité et assez angoissé avant que ça commence, tellement j’espérai monts et merveilles… Et franchement ça m’a fait décoller. Pour un gars comme moi qui ne prend jamais de dope, les Warlocks c’est mon expérience narcotique.

http://www.myspace.com/thewarlocks

http://www.myspace.com/therockandys

Bertrand Tappaz

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