Concert

THE VICKERS & SWEAT LIKE AN APE – 3 octobre @ L’hérétic – Bordeaux

Des Freaks et du Style.

Les Sweat like an Ape ouvrent sur une polyphonie discordante à vous en faire retordre les gencives. Ces quatre girondins cultivent une énergie rare entre surf musique métissée de rythmes afro et bat cave de fête d’anniversaire (cf Birthday Party).

Le chanteur singe des pas doo wap et psalmodie un anglais viscéral tandis que son acolyte torture ces cordes à l’archet. Les deux guitares se répondent avec brio, l’une leadant des gimmicks colorés l’autre tranchant dans l’attaque. Cette rythmique implacable fait autant écho aux Talking Heads période  Fear of Music qu’au minimalisme des Wire.

Le final est une débandade de slides métalliques sur des accords angéliques. Du plus par du moins sur une traînée de givre.

Un groupe parfait ?

Les Small Faces.

Et pas que pour leur musique ; leurs tailles.

Après tout, porté des costards taillés sur pièce est une chose, mais ne pas déteindre par sa disgrâce physique en est une autre. L’apanage ne fait pas les moines. Sans parler des Monks et de leurs tonsures, les Vickers eux, en serait la tangente asymétrique.

Un groupe de Freaks dégingandés victimes d’une anomalie chromosomique.

Au vocal un troll de 2m10 touche presque le plafond et dissimule un nain trapu qui tape sur les fûts.

Vous l’aurez compris cela détone.

La musique ? J’y viens…

Et bien, dès les premières notes de « She’s lost » c’est de merveilleuses lignes de basse qui dessinent les contours d’une pop infusée sixties. Des nappes d’effets rappelant les formules couches du Tame Impala ; et pourtant cela sans un clavier.Une cuisine garage savamment policée qui brille de par sa clarté. Les Beatles y sont même revisités dans un pastiche méconnaissable de « Love you to ».

Ce grand bougre, par sa voix nasillarde passerait presque pour un bon géant…

Jeffers Waldo

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Festival French Pop – 3 octobre @ Iboat – Bordeaux

Le musicien tarnais Julien Gasc ouvre le bal ;

Son EP « Cerf, Biche et Faon » récemment réédité sur Born Bad n’a rien d’un gastronomique festin Versaillais. Il nous ouvre bien plutôt sur l’intimité vacante de ce druide barbus.

Placé sous les feux avec son autre groupe Aquaserge, voilà qu’il reprend les rênes de sa formation solo avec un groupe exclusivement féminin. Le personnage, d’une timidité exiguë est de suite attachant par son manque d’assurance. Les morceaux flottent, soutenus par une cadence de claviers mono syllabiques et une batterie trébuchante. Mais bien voilà, c’est cette fragilité boiteuse qui charme. Dans un carcan punk mal assumé, sonnant comme du Eli & Jacno divorcé. Des morceaux comme « Tu m’as quitté » sont d’une simplicité brillante chantés par cette voix traînante, toujours dans le ton. Car ce qui en ressort, de façon sûrement moins élaboré qu’Aquaserge, sont ces mélodies laconiques chantés en crescendo. Jonglant avec des émotions rares qui dissimulent sa sophistication, il se suffit de peu. Après quelques blagues grommelés et un public intrigué autant que dépité, il passe au clavier conclure en duo.

En suivant, la troupe du fantasmagorique Dorian Pimpernel.

Nouvelle recrue de la famille Born Bad, ces esthètes de studio ont optimisé leur formule live en séquençant toutes leurs vieilles machines. La richesse de leur palette sonore est au service de mélodies résolument pop. Mais une pop « à rebours » niant tout raccourcis faciles.

Ainsi des ponts temporels s’échafaudent sur les ruines de l’école de Canterbury ou les cabarets de Düsseldorf le tout planant sur un carré de sucre acide.

Cultivant une antithéâtralité avoué ; le batteur, vrai métronome, tire le groupe à quatre épingles ; deux claviers aborent l’ensemble de motifs baroques ; tandis que le bassiste, mystérieux mac à lunette noire assis en fond de cale, tiens un groove assidus. Quant au cantateur (qui n’a rien d’un crooner), sa voix anormale (voir insupportable) se fait adorable sur des élans tels qu’ « Existantial suit » ou « Alflafa ». Sillonnant à contre-courant et dans l’ombre de leur petite sœur Moodoïd on espère un prochain rejeton à cette pierre rare qu’est « Allombon ».

Place à la tendance Moodoïd.

Pailletés et vêtues de « Folie pure », ils entament un show maîtrisé par un inédit de « Je suis la montagne » dès plus efficace. La suite est étonnamment 80′s, gorgé de synthétiseurs qui rappellent la mauvaise passe de ces années là. Le maestro Pablo, affirmant sa féminité solaire, essaye de plaquer des effets sur sa voix fluette.

S’en suit alors une panne de micro et des problèmes techniques insondables. Heureusement le personnage tiens en haleine son public en brevetant ces théories fumeuses.
Un « Bongo Bongo » érotico club remet tout le monde sur pied.
Des tubes tels que « La lune » se démarquent par leurs astucieux arrangements. Des intonations Gainsbouriennes aux breaks afro à casseroles tout y passe…
Mais ces « Chemins de traverses » forment vite un sac de nœuds qui nous ballonne. Cette poudre de perlimpinpin serait comme coupé à quelques substances indigestes…

Möö ?

Oui sûrement. En partie trop dilué pour trouver une quelconque cohérence stylistique dans ce foison d’influences somme toutes intéressantes.

Moralité?

Les masques ne font pas toujours l’apparat de la beauté.

Jeffers Waldo

Photo (c) sowat

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THE IMPLANTS + LAGWAGON + NOFX

Le Petit Trianon, Paris, jeudi 7 Août 2014

« It’s a Family Affair ! »

The Implants, c’est une sorte de super-group formé d’ex et/ou actuels Strung Out, Pulley, Ten Foot Pole, The Tank… Le quintet californien balance un Hard Core qui ne

renie pas ses racines Métal. Pas Crossover, ni un truc dans le délire Tough Guy qui ne s’assume pas. Mais comme une majorité d’américains ayant atteint la quarantaine, ils ont été nourris par ce qui passait à la radio durant leur adolescence, c’est-à-dire plein de trucs Heavy. Et ça se ressent dans la musique de The Implants (duels de guitares mais version

Hard Core) ! J’avoue que je m’attendais davantage à un groupe Punk à roulettes / Hardcore Mélo… En fait, je ne connaissais aucun des 3 groupes avant de venir.

Le projet était surtout de faire une virée à Paris avec des potes. Le concert était un prétexte. Et ça me branchait vraiment de voir ce que ça donne en live. J’ai vu et j’en ai pris plein la gueule ! Merci !!

The Implants joue un peu sur le registre mélodique, notamment grâce au travail sur les voix. Cependant, le son un peu brouillon et un batteur qui aime bien nous mettre la tête dans la lessiveuse (eh oui on ne porte pas un T-shirt 7 Seconds impunément) rendent le tout beaucoup plus viril qu’attendu, mais pas inintéressant. Bien plus que ça même : c’était un concert vachement prenant où je me suis vite retrouvé à hurler sur des morceaux que je ne connaissais pas mais qui m’ont bien régalé.

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X-Treme Fest

X-Treme Fest, du 1er au 3 août 2014, à Albi, Parc des Expos

Jour 1, 01/08/2014

Bien que l’on ait TOUJOURS refusé de se pointer sur un festival qui programme des scènes qui se chevauchent, l’effort qui est fait de mettre grosses machines et groupes plus modestes sur l’affiche, ainsi que les charnières temporelles plutôt courtes, font que c’est parti ! Yeeehaaah !! Courrons vers Albi avec les copains audois (mais pas à l’oeil) et hop pim pam, après le check avec l’équipe des photographes qui ouvre ses portes à votre non-serviteur, le premier groupe SEYLEN (Sélection Music in Tarn) est déjà en place pour envoyer un metalcore heavy et puissant doté d’un gros son, pas mauvais du tout.

ABORTED est introduit de bien grandiloquente manière mais la grosse attente du public fera comprendre rapido que ce n’est pas pour du cinéma qu’il est venu, mais bien pour un méchant brutal death super carré terribeul qui distribue mandale sur mandale. Affublé du meilleur nom du fest’, les DEAD KRAZUKIES balancent sur la petite scène un punk mélo plutôt agréable et énergique avec trombone en option.

Les REBEL ASSHOLES font eux dans le punk hxc mélodique (on pense souvent aux BURNING HEADS, NOFX and co), disons qu’il faut aimer. On préfère de loin, question de goût, les furieux de REAL DEAL qui performent un hardcore enragé. Une très bonne surprise ! Rien d’original mais de l’énergie à revendre. De l’énergie, y’en a aussi chez GOJIRA. Il suffit d’entendre le monstrueux The Heaviest Matter of the Universe, carton impérial à tous les coups. Un bon gros groupe de scène, faut juste aimer (comprendre ?) le cérémonial du wall of death dicté. Ceci dit, si les gens aiment jouer les marionnettes hein…

On enchaîne avec THE BLACK ZOMBIE PROCESSION qui nous avoine la tronche avec un thrashcore punky et punchy. Encore une bonne surprise dans le rayon des groupes qui ont une méchante présence scénique, suffisamment de technique pour tenir la route, suffisamment de plaisir pour allumer l’incendie dans la fosse : yeeehaaah ! Après tout ça, SMOKE DELUXE passe à la trappe (pardon) et on se retrouve comme une fleur (déjà sévèrement fânée) devant LES SHERIFF (idoles de la maison depuis toujours) et on se rend compte que si les enchainements s’avèrent plus longs, ça reste finalement du bon SHERIFF, même si l’absence de Michel est cruciale dans le régime du moteur. Nonobstant les mimiques et gestes ridicules dignes d’un guide du poseur en société chevelu, HAVOC avoinent sec avec leur speed / thrash à la KREATOR / EXODUS mais ne cassent pas forcément des briques à un canard.

Gourmand premier jour, le temps de prendre trois pintes sur les genoux et il est déjà l’heure de rejoindre la secte des yeux mécaniques et de descendre quelques verres avant un coucher salvateur, si un certain boxer et deux perruches sont d’accord…

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Mama Rosin @Rock School Barbey (Bordeaux)

Le 17 mai, Mama Rosin sera en concert à la Rock School Barbey à Bordeaux.

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Seront également présents Adieu Gary Cooper et Blackbird Hill. Abus Dangereux est partenaire de cet événement et vous propose de gagner des places en répondant correctement à la question suivante :

Avec quel groupe Mama Rosin a partagé l’affiche le temps d’une tournée ?

(Les bonnes réponses seront départagées par tirage au sort.)

Plus d’infos sur cette soirée ou sur la tournée de Mama Rosin.

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SAVAGES – Live Report

SAVAGES @Connexion Café, Toulouse le 17 février 2014

Cela faisait un petit moment que la soirée se faisait attendre. Après avoir raté leur set au Primavera Sound l’an passé et une programmation à Toulouse initialement prévue en octobre dernier, voilà enfin pour moi l’opportunité d’avoir pu assister à la brûlante prestation des Savages au Connexion Café. Inutile de préciser que le concert s’est joué à guichet fermé.

La première partie fut assurée par une nouvelle formation australienne du nom de  A Dead Forest Index, un duo batterie/guitare avec à sa tête un chanteur aux faux airs de Jay Jay Johanson. En général, je ne suis jamais très emballé par les premières parties mais une écoute préalable de leur premier EP avait réussi à  me convaincre du contraire. Ce qui s’est vu confirmé sur scène. L’univers vaporeux des compositions quasi spectrales qui s’en dégage n’a pas pour autant dépareillé en ce début de soirée et a même su captiver l’attention d’un public pour le moins très ponctuel.
La suite avec les filles sauvages a tenu ses promesses. Investie chacune dans leur rôle au sein de la horde, sonorité brute et rêche aux abois, elles ont su électriser l’atmosphère. C’est sans s’écarter d’une tension en ligne conductrice que s’entrechoqueront adroitement des titres plus (« City’s full », « I Am Here ») ou moins offensifs comme l’inaugural « I Need Something New » et la traversée sur des cendres encore incandescentes de formations passées, teintées de noirceur minimalistes. On pense à Bauhaus ou Suicide, dont elles revisiteront d’ailleurs efficacement leur « Dream Baby Dream » sur un down tempo envenimé. Jehnny la meneuse androgyne, au regard frondeur et addict à la gymnastique gesticulatoire, nous renvoie inévitablement l ‘image d’un Ian Curtis … en talons roses. Peut-être pour éviter la crise d’épilepsie qu’elle semble pressentir, elle demande à l’auditoire d’arrêter l’emploi systématique du flash qui aveugle sa course. La traque continue, envoyant sur son passage un ou deux jeunes cervidés en perte de contrôle planner dans les airs, et c’est la dernière ligne droite qui s’exécute dans l’urgence frénétique de « Husbands » et la transe post-disco jubilatoire de « Fuckers ».

Quentin Moskowicz

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WATT THE FUZZ #2

Abus Dangereux est fier d’être de nouveau partenaire pour cette seconde édition d’une soirée WATT THE FUZZ !

Organisée par Paradoxx, il s’agit de la première soirée parisienne consacrée exclusivement aux musiques électriques. Elle aura lieu Vendredi 17 Janvier à Paris, sous le signe du Rock, Blues, Fuzz, Garage avec :

UNDERGROUND BEATS (Rock/Psychedelic/Soul/70s)

La musique, comme l’essentiel de la création, est une affaire d’organe. Il faut du souffle, non pour s’époumoner, mais pour donner une dimension épique à la note. Il faut du cœur, pour partager autant que pour marquer le rythme. Il faut de l’estomac pour contenir les influences avant de les digérer. Il faut du muscle pour dompter l’instrument, en retenir les élans furieux jusqu’au murmure et les dominer une fois la machine lancée… Il faut de tout cela, et de bien d’autres choses, mais ce n’est rien sans la grâce dont l’indispensable frôlement est seul à même d’orienter l’ensemble vers l’émotion pure. La rencontre de tous ces éléments porte un nom : Underground Beats.

En écoute ici.

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NO MONEY KIDS (Rock/Blues/Electro/Lo-Fi)

No Money Kids est un duo electro-blues composé du jeune chanteur-guitariste Félix Kazablanca et du bassiste-sampler-arrangeur Jean Marc Pelatan. Sobre et sans artifice, le groupe sculpte une musique évolutive où le blues rugueux rencontre l’électro haute couture. Inspiré par le mouvement Lo Fi, les Kids font vivre dans leurs textes ces hommes et ces femmes dont la misère sociale a modelé l’exclusion.

En écoute ici.

LITTLE BRAIN ATTACK (Fuzz Rock/Garage)

Tel un ancien Hell’s Angel converti au psychédélisme à la découverte du LSD, Little Brain Attack se situe à la frontière entre le rock crasseux des Velvet Undergound et les épopées sous acide des Spacemen 3. Une voix lascive, une guitare qui sent bon les sixties, une basse couverte de fuzz et une batterie lourde qui mène la bataille. Leur musique raconte la vie, la mort et ce qu’il y a entre les deux : les amours perdus, le sang, la route et les lunettes noires. « Buy the ticket, take the ride »

En écoute ici.

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GIVE ME ONE (After-Show Clubbing)

Une nouvelle partie de Ping-Pong sonore pour cette « GIVE ME ONE » spéciale « WATT THE FUZZ » avec les 2 fêlés de sons électriques : VIKTOR COUP?K & MADJ en DJ Set ! A qui s’ajoute une invitée d’exception : Melle VEGAS ! Rock, Garage, Rockabilly, PunkRock, 60′s, 70′s & More…

Toutes les infos sur l’événement ici !

+ des places à gagner sur le Facebook d’Abus Dangereux !!!

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KIZMIAZ RECORDS – 5 ANS !

Kizmiaz Records fête ses 5 ans de bons et loyaux services en cette fin d’année.

Dessin de JC Baty

La liste des soirées nantaises à ne pas manquer pour fêter l’événement :

Vendredi 29 novembre : soirée Cramps au Chien Stupide, avec dj set et présentation du livre/45trs Cramped – 20h30 – Gratuit

Jeudi 5 décembre : Decheman & The Gardener au Café du Cinéma – 20h30 – Gratuit

Vendredi 6 décembre : Birds are Alive à Monsieur Machin – 20h30 – Gratuit

Samedi 7 décembre : Thee Verduns dans La Tour du Lu – 19h00 – Gratuit
Bud McMuffin dans Le Bar du Lu – 19h45 – Gratuit
Vagina Town, King Automatic, Thee Marvin Gays et Magnetix dans le foyer du haut – 20h30 – 8€  (les places sont en réservation au Lieu Unique)

Dimanche 8 décembre : Slim Wild Boar & His Forsaken Shadow au BPM – 19h30 – Gratuit

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IT’S NOT ONLY ROCK‘N’ROLL

Le livre « It’s not only Rock’n'Roll – Sexe, Drogues & Sagesse du Rock » de Catherine Viale et Mathias Moreau (tous deux rédacteurs d’Abus Dangereux) paru aux Éditions Intervalle, sortira en librairie le 21 novembre 2013.

de Catherine Viale & Mathias Moreau

L’idée de départ de ce livre est de faire parler de philo des artistes rock.

Pour les faire sortir des carcans des interviews qu’ils ont l’habitude de donner, qui abordent des thèmes récurrents et souvent banals, et les amener à nous parler d’eux, de leur pratique musicale, de l’impact de l’art sur leur vie, de leur vision de celle-ci, des questions qu’ils se posent au quotidien et qui nourrissent leur créativité.

Même si la philo peut paraître complexe, qui est mieux placé que l’artiste pour nous parler du beau, nous livrer ses réflexions sur l’art, sur ce qui le lie à la vie, et pour réfléchir au sens de celle-ci ?
La philosophie, c’est aborder des questions universelles, s’extraire de sa propre expérience pour se porter vers une réflexion plus globale. Alors certes, ici, on part du singulier, on raconte un peu sa vie, on parle de ce qu’on a vécu sur scène, en studio ou sur la
route, mais on regarde plus loin, on se lance sur la piste de Debord ou de Bouddha, dans les pas d’Aleister Crowley ou d’Aristote, on questionne le cynisme, l’épicurisme ou l’existentialisme.

Environ soixante artistes se sont prêtés au jeu, ont remué leurs méninges et interrogé leurs souvenirs, leur pratique et leur conception de la vie. De la Bretagne d’Olivier Mellano à l’Australie d’Hugo Race, du post-punk d’Alexander Hacke à la folk de Lisa Germano, de la batterie de Calexico au violon de Yann Tiersen, ces artistes poussent la réflexion, à défaut de la chansonnette, pour nous faire partager la richesse de leur expérience et nous apporter la lumière, l’espoir et l’incroyable force de la musique. Parce que ce n’est pas seulement du rock’n’roll !

Vous pourrez vous procurer ce livre en avant-première au Salon de l’Autre Livre (Salon de l’édition indépendante – Entrée gratuite) qui se tient ce week-end à l’Espace des Blancs Manteaux, 48 rue Vieille du Temple – 75004 Paris. Il sera présenté par les deux auteurs ce dimanche 17 novembre, suivi par une séance de dédicaces.

La sortie officielle du livre « It’s only Rock’n'roll » aura lieu le 21 novembre à l’occasion du concert de Versari à la Boule Noire avec plusieurs artistes ayant témoigné dans ce livre.

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Live report : LA FEMME le 16/10/13 au Connexion, Toulouse

Ça promettait d’être chaud ce soir là au Connexion sous le signe de la pop new wave. Déjà Marlon Magnée de La Femme était au taquet au premier rang dans le public sur la première partie assurée par les Superets en s’ambiançant à sa manière sur « la montée » annoncée par ces derniers. C’est avec puis sans son t-shirt (et il y en avaient des bien sympathiques bariolés par leur soins qu’ils vendaient ce soir là) que le claviériste rejoindra son groupe mais cette fois sur les planches pour le set (très) attendu de la soirée ; le concert affichait déjà complet depuis quelques jours.
La Femme, ben oui il y en a bien une au sein de la bande : Clémence, avec un peu moins d’excentricité vestimentaire qu’à l’habitude en chemisier et pantalon-tailleur, qui se déhanche, tambourin à la main, à la manière d’Elli Medeiros à l’époque d’Elli & Jacno… oui enfin pareil en un peu plus rapide.
Le groupe assure le show et installe dès le début du concert une onde d’énergie communicative mais c’est surtout Marlon qui prendra plus souvent le micro pour rentrer en contact avec le public et faire bouger la salle au delà des premiers rangs sur « Antitaxi » ou encore sur « Nous étions deux ». Aucun titre de l’album Psycho Tropical Berlin ne sera laissé au dépourvu. On s’embrumera volontiers dans une ambiance très enfumée mais qui colle finalement pas mal au côté plus nébuleux de La Femme ; c’est ce qui fera la part belle aux morceaux psycho-textuels mais non moins essentiels comme « Hypsoline » et surtout le transgénital « It’s Time To Wake Up 2023 ».
Mais la vague n’a pas finie de déferler et  le défoulement  sera de mise quand ils balanceront leur hit bien waxé « Sur la planche » cher aux Biarrots du groupe pour tenter derrière un hang-ten bien maitrisé avec « Welcome America ».
Enfin je l’attendais et je l’ai eue ! Je l’ai même scandée au bon moment, « c’est lui qui l’a dit » acquiescera Marlon… hum ! Facile, ils venaient de jouer les deux (premières) notes qui constituent la mélodie répétitive du morceau avant de dire au revoir : c’est « La Femme Ressort », petite pépite pop déglinguée, qui clôturera le set avant le rappel.
Un rappel d’autant plus apprécié dans la moiteur de nos T-shirts pour un dernier swing avec un drôle de titre « Marie »,  et son refrain qui fait : « Marie, tu respires le sexe ! ». Ouais c’est sûr, il devait y avoir pas mal de Marie dans la salle…
Pour résumer, ce soir La Femme aura bien mouillé sa culotte et nous aura bien fait jouir de plaisir.
Quentin Moskowicz

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